Vous êtes aux commandes d’un avion, seul dans le cockpit, avec une infinité de choix d’investissement sur les marchés financiers à explorer. Chaque action que vous choisissez à ce moment-là est comme un réglage précis dans le tableau de bord de votre portefeuille. Vous êtes le pilote de votre destin financier, et la question cruciale qui plane devant vous est celle-ci : combien d’actions faut-il détenir pour construire un portefeuille diversifié qu’il y a un ciel bleu, un temps nuageux, ou une tempête ?
Au fur et à mesure que vous scrutez le paysage des marchés financiers, chaque action devient une décision stratégique, une manœuvre pour maintenir l’équilibre entre le risque et la stabilité. Dans cet univers solitaire du cockpit financier, la diversification d’un portefeuille se profile comme une solution guidant vos choix pour obtenir des performances optimales à long terme.
Si vous êtes prêt à décoller en solo, la question persistante est là, claire et simple : combien d’actions sont nécessaires pour assurer un vol sans turbulences ? Installez-vous confortablement, ajustez votre ceinture, car nous allons explorer ensemble les airs de la diversification d’un portefeuille, cherchant à dévoiler la réponse à cette énigme avec la simplicité d’un vol tranquille.
La diversification d’un portefeuille est une affaire de répartition des risques
Il y a peu, en parcourant divers articles scientifiques, je suis tombé sur un article écrit par le professeur de l’université américaine de Santa Clara Meir Statman, qui a attiré mon attention : « Combien d’actions pour un portefeuille diversifié ? » Ce qui m’a intrigué, c’est que cet article répond aux problèmes à celui que je suis en train d’écrire.
Bien qu’il date de septembre 1987, nous pouvons tirer des leçons pour diverses raisons, tout en l’adaptant aux évolutions actuelles des marchés. D’abord, il est toujours largement cité et employé dans de nombreux articles de recherche dédiés à la finance. Deuxièmement, depuis 1987, rien n’a vraiment modifié l’impact majeur de la diversification. La seule grande évolution réside à un meilleur accès des investisseurs à des produits financiers abordables grâce aux ETFs (Fonds négociés en Bourse).
L’une des raisons pour lesquelles les ETFs font fureur, est que les investisseurs peuvent embrasser un vaste ciel d’actions en un clin d’œil. Comme un pilote solitaire dans le cockpit, il s’agit de naviguer intelligemment à travers les possibilités du marché.
Là où je veux en venir, c’est que les ETFs permettent aux investisseurs de diversifier rapidement et facilement leur portefeuille en acquérant une large gamme d’actions d’un coup, sans avoir à les sélectionner individuellement. Cela suggère d’englober un nombre d’opportunités d’investissement en un seul ordre d’achat.
Cependant, beaucoup d’entre vous préfèrent voler en solo en sélectionnant des actions individuelles, une démarche tout à fait compréhensible à condition de posséder les connaissances nécessaires pour construire un portefeuille sur mesure. Opter pour des actions individuelles, c’est comme défier le ciel financier : vous devez surpasser le marché ou l’indice de référence lié à votre stratégie. En clair, c’est jouer intelligemment le rapport entre la récompense et le risque, et en plus, vous profitez pleinement de la puissance des intérêts composés.
Et s’il y a une chose essentielle à retenir de la diversification, c’est qu’elle est votre copilote crucial pour réduire les risques. En tout cas, c’est une notion que tout le monde comprend. Même ceux qui débutent dans l’investissement, avec peu ou pas de connaissances, savent que miser sur un petit nombre d’actions comporte des risques élevés.
Il n’y a pas un nombre précis d’actions à détenir, mais plutôt une fourchette à respecter
Maintenant quel est le plafond à respecter pour diversifier efficacement votre portefeuille ?
Vous devez faire en sorte que la diversification soit plus bénéfique. Ne partez trop à l’exploration en investissant dans un grand nombre d’actions réparties sur plusieurs secteurs. Car justement, les objectifs de la diversification amplement naïve ont été atteints. D’autant plus que vous risquez de rencontrer de sérieux problèmes que je mentionnerai dans la conclusion.
L’un des tableaux de l’article Meir Statman où les actions ont été choisies au hasard, révèle que 54 % de l’écart type (ou de la volatilité) d’un portefeuille est éliminé à mesure que la diversification passe de 1 à 14 actions. L’ajout de 16 titres en plus élimine 4 % supplémentaires de l’écart type.
Mais à partir d’une quarantaine d’actions, la diversification devient plus coûteuse en raison d’une élimination de l’écart-type qui stagnerait autour de 60 %, même en allant vers un nombre infini d’actions.
En encadrant en bleu une zone bien précise du tableau, le meilleur compromis tourne statistiquement autour d’une fourchette entre 18 et 30 actions. Mais est-ce beaucoup à gérer pour un investisseur individuel qui doit piloter seul son propre portefeuille avec un capital plus modeste par rapport à celui d’un investisseur institutionnel ?
La réponse mérite une adaptation au cas par cas en fonction du capital disponible pour investir en Bourse.
Où acheter vos premières actions et construire votre portefeuille ?
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Sur les actions américaines, vous pouvez maintenant investir à partir de 1$ contre 8$ l’année dernière. Sur les actions françaises, ce sera à partir de 2€ quel que soit le montant.
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Conclusion
Maintenant que vous avez une idée du nombre d’actions nécessaires pour construire un portefeuille diversifié, même s’il y a de quoi s’interroger, d’autres paramètres entrent en jeu, comme si vous devez programmer un vol. Malheureusement, beaucoup d’investisseurs peu expérimentés les négligent à leurs risques et périls.
D’abord, les actions vous offrent la possibilité d’investir dans une pléiade de secteurs. En ce sens, évitez de consacrer plus d’un tiers de votre capital sur un secteur sous peine d’avoir un portefeuille plus thématique que diversifié.
Deuxièmement, malgré plus 55 000 actions réparties aux quatre coins du globe, les places financières mondiales ne sont égales entre elles. En tant qu’investisseur francophone d’origine asiatique, je met prioritairement le cap vers les États-Unis, le Canada et l’Europe, puis dans un second temps, l’Asie qui dispose d’une classe moyenne, qui fort heureusement, a une perception moins idéologique des mégatendances de demain.
Si je devais laisser un dernier avis tranché, un grand nombre d’actions démesuré par rapport à votre capital, peut vous conduire à une diversification contre-productive. Non seulement, vous aurez les pires difficultés à gérer et suivre efficacement votre portefeuille. Mais pire encore, vous n’obtiendrez pas les performances conformes à vos attentes. Pour les simples mortels de l’investissement comme vous et moi qui pilote un portefeuille, la vérité dépend de votre tolérance au risque et de la taille du capital.