Par moment, j’ai du mal à suivre le raisonnement des investisseurs particuliers lorsqu’ils investissent en Bourse. Peut-être que c’est culturel selon les pays.
En France, les actions à haut rendement sont très populaires. Rien que que l’expression « haut rendement » est un bon argument des marketers de la Bourse pour appâter la meute. Évidemment, ça joue énormément sur la psychologie des investisseurs particuliers.
Hélas ! Investir sur les actions à haut rendement est truffé de pièges. Vous avez tendance être à côté de la plaque. Vous le payez très cher.
Condoléance aux actionnaires qui ont investi lourdement sur Solocal (ex-Pages Jaunes) :
Rattrapez un couteau qui tombe sur une action de mauvaise qualité, c’est souvent une mauvaise affaire. Je n’ose pas mettre le graphique sur longue période par respect aux actionnaires qui se sont faits dépouiller.
Je n’ai aucune intention de vous donner une leçon. Moi aussi à une époque, j’étais dans ce cas avec Vallourec. Heureusement, j’ai dit stop juste à temps.
Ceci dit, vous ne devez pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Misez sur quelques actions à haut rendement qui peuvent être intéressantes pour doper la performance de votre portefeuille boursier.
Dans l’intention que ça soit zen pour vous, voici les 3 principaux pièges à identifier :
Piège n°1 : Une action à haut de rendement avec des fondamentaux pourris sur le long terme
Inutile d’aller dans les détails. Je vous ai donné un exemple avec Solocal. Si vous avez bien lu le tableau, les actionnaires ont les poches vides depuis 2011.
Piège n°2 : Un dividende suspicieux
Il arrive que certaines entreprises versent un dividende aux actionnaires via l’emprunt. Ce qui n’est pas sain à terme. En règle générale, c’est la patate chaude qui arrive.
Idéalement, vérifiez que le payout ratio (dividende / Bénéfice net par action) ne soit pas supérieur à 100 % sur quelques années.
Piège n°3 : Surveillez la politique du dividende
Si vous ne le savez pas, certaines catégories d’actions possèdent une politique de dividende bien précise. Le cas le plus connu concerne les foncières cotées.
Par exemple, Unibail-Rodamco-Westfield a adopté le régime SIIC (Société d’Investissement Immobilier Cotée) à partir de 2003. Par conséquent, elle verse à ses actionnaires 95 % de ses bénéfices en dividendes. Ce qui expliquait en grande partie son rendement élevé avant sa suppression depuis la crise du Covid.
En 2008, la foncière cotée était déficitaire. Logiquement, elle ne verse pas de dividende. Faux parce qu’elle avait une importante réserve de trésorerie pour rémunérer ses actionnaires.
En résumé
- Soyez sélectif en analysant de plus près les fondamentaux.
- Rendement élevé ne signifie pas dividende élevé.
- Touchez du 4 à 10 % n’est pas forcément pérenne sur le long terme par rapport à du 2 ou 3 %.